Retour sur premier Quantum Crystallography Online Meeting (QCrOM2020)

Pour faire face au report du congrès de l'Union Internationale de Cristallographie, qui devait se dérouler à Prague en août 2020 (congrès qui a lieu tous les 4 ans), Jean-Michel Gillet, enseignant-chercheur au laboratoire SPMS de CentraleSupélec et également à la tête de la commission internationale de cristallographie quantique de l'IUCr, a décidé de réunir une équipe de 4 étudiants de CentraleSupélec pour organiser le premier Quantum Crystallography Online Meeting (QCrOM2020), un événement en ligne pour permettre aux chercheurs de partager leur travail malgré le report du congrès.

Toute la logistique était assurée par 4 élèves de 1re année en "stage d'exécution" : Antoine Marras, Hugo Julien, Nizar Melk et Sara Delahaie.

Ce colloque virtuel s’est déroulé sur 4 jours, du 26 au 29 août et a accueilli près de 120 participants de plus d'une vingtaine de pays (du continent américain au Japon en passant par l'Europe).

Après une première journée destinée surtout aux nouveaux venus de la discipline, trois jours de conférence se sont succédé, rassemblant les chercheurs soucieux des liens qu'entretiennent les approches théoriques de la physico-chimie quantique et les méthodes de diffusions de rayons X, neutrons ou électrons par les cristaux.

Outre leur participation à l’établissement du programme et de la liste des participants, les étudiants ont développé un site internet qui a permis l'accès aux différentes activités (conférences, session de poster, réunions de discussion, salles de discussion informelles...). Ils ont également tenu un « reception desk » virtuel tout au long du colloque pour accueillir et orienter les participants.

Cette expérimentation pourrait aussi permettre de repenser les formats classiques de congrès à l'occasion desquels des chercheurs du monde entier se déplacent pour assister à des conférences, entraînant donc un fort bilan carbone et des frais conséquents pour les laboratoires.

Les participants au QCrOM2020 ont vécu une expérience à distance très riche, scientifiquement parlant et en termes d’interactions sociales, comme en témoigne Philip Nakashima (Monash University, Melbourne) :

« I think I can safely say that I got more information AND also more intense social and face-to-face contact with many at this conference than almost any other.  One thing that a screen forces you to do is to blank out all other environmental distractions and focus on the person you are speaking to. I love the travel and seeing everyone face to face of course but this was really a totally new experience and an extremely positive one! »