
À CentraleSupélec, parler d’intelligence artificielle ne se limite pas à discuter de technologies : c’est une invitation à créer, à expérimenter, à interroger nos pratiques et à ouvrir le champ des possibles. La Convention d’encadrement 2025 en a fait la démonstration éclatante, réunissant plus de 80 collaboratrices et collaborateurs issus de nos trois Campus, autour d’une expérience aussi immersive que stimulante.
L’IA comme terrain d’expérimentation collective
Qu’il s’agisse de générer une mélodie à partir d’un prompt ou d’imaginer en vidéo ce que pourrait être CentraleSupélec en 2040, les participants ont plongé au cœur des usages concrets de l’IA générative. Répartis en ateliers, ils ont expérimenté avec enthousiasme les outils mis à disposition — dont Aristote, développé en interne — en s’appuyant sur les axes du plan stratégique de l’École pour imaginer des futurs possibles. Cette démarche collective a permis à chacun de devenir acteur, de se confronter aux potentiels et aux limites de ces technologies, et de produire des contenus créatifs parfois drôles, parfois inspirants… toujours surprenants.
Quand l’IA rencontre l’éthique, l’art et le commerce
Au-delà de la technique, les invités ont apporté des regards éclairants sur l’impact de l’IA dans différents univers. Nozha Boujemaa, Global VP Innovation & IA de confiance chez Decathlon, a démontré comment une IA générative bien construite peut enrichir l’expérience client, tout en respectant des principes éthiques exigeants : transparence, robustesse, fiabilité, et ce, à chaque étape du cycle de vie des outils ou services conçus et réalisés. À travers un exemple concret, un moteur de recherche conversationnel pour le e-commerce, elle a illustré la pertinence d’une IA responsable.
Autre regard, autre univers : celui de la création musicale. Benoît Carré, auteur compositeur et interprète, a partagé son expérience d’artiste en explorant l’IA comme partenaire d’écriture et de création artistique. Pour lui, l’IA ne remplace pas l’inspiration, mais la stimule, en introduisant de l’aléatoire, de la surprise, de l’imperfection féconde. Il en résulte des morceaux originaux, comme ceux de son album « Hello World », ou des relectures inattendues, comme sa version électro-pop de Voyage en Italie. Son message : même assistée par l’IA, la création musicale garde une essence profondément humaine.
Une ambiance fédératrice, entre créativité et humour
La journée n’a pas manqué de clins d’œil décalés. Dès l’ouverture, un faux discours de Romain Soubeyran, réalisé en deepfake, a lancé le thème de la journée sur un ton léger. Plus tard, une fiction humoristique réalisée par l’association étudiante Hyris a mis en scène une IA malveillante envahissant l’administration de l'Ecole : une satire réjouissante, mais aussi un rappel des enjeux de maîtrise et de responsabilité.
L’innovation comme culture commune
Au fil des échanges, une conviction s’est imposée : l’intelligence artificielle, loin d’être l’affaire des seuls experts, est un levier collectif. Elle concerne tous les métiers, toutes les fonctions, toutes les idées. En témoigne l’enthousiasme lors de la restitution finale, où les créations des ateliers ont été projetées, commentées et saluées par les votes du public. Quatre trophées « Aristote », réalisés par la Fabrique, ont été remis aux équipes ayant proposé les projets les plus marquants.
Merci à la Direction des Ressources humaines, aux équipes de la DISI pour la préparation et organisation de cette convention d'encadrement et à toutes les personnes impliquées qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de celle-ci et pour en faire une journée placée sous le signe de l'audace, de l'humour et de l'intelligence collective autour de l'IA générative, un thème stratégique pour l'École.
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